Pour débuter sa série de concerts de musique de chambre, la Vague Classique a porté son choix sur Gabriel Fauré dont on commémore cette année le centième anniversaire de sa disparition. Avec, pour interprètes, le violoniste Renaud Capuçon et ses complices, unis dans un même talent.
Après avoir porté, il y quelques jours à Niort, la flamme olympique, Renaud Capuçon a porté au sommet de la perfection trois œuvres de Gabriel Fauré, mercredi soir, dans le merveilleux parc de la Maison du Cygne.
Dans cette tache difficile, ô combien vu les pièces jouées, ce violoniste, figure majeure de la musique classique, ami fidèle de Six-Fours, était accompagné de Guillaume Bellom (piano), Yan Levionnois (violoncelle) et Paul Zientrara, tous musiciens de grand talent.
Tout autour du bassin d’eau où des roses de couleur rose et des hortensias roses eux aussi ont remplacé les roses blanches des précédents concerts, le public, venu nombreux, a vécu des moments de pur bonheur en compagnie de Gabriel Fauré.
Le public subjugué par les quatre talents réunis
Pour commencer, une sonate pour violon et piano jouée avec élégance, Renaud Capuçon tirant de son Guarneri des sonorités subtiles, par moments couvertes par un piano jouant un peu fort, mais ce sera le seul bémol de cette magnifique soirée.
Suit le trio pour piano et cordes qui suscite d’emblée l’enthousiasme des mélomanes, particulièrement émus par l’andantino qui pousse à la rêverie avec des passages lumineux qu’accentue l’archet magique de Renaud Capuçon, avec, aussi, des moments de virtuosité pure dans le final.
Et puis, l’apothéose avec le quatuor pour piano et cordes, une œuvre de maturité de Gabriel Fauré, empreinte de verve et d’une émouvante gravité, enlevée avec prestance et générosité par Renaud et ses amis, unis dans une interprétation parfaite qui a subjugué le public plongé dans une atmosphère de rêverie proche du paradis..
François Kibler