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MATRIOCHKA LA PASSION DE LA CULTURE EN SOUVENIR D’UNE PRINCESSE AU BRUSC

Décédée à Six Fours à l’âge de 89 ans, le 15 mai 1981, Marina Pétrovna Romanov a laissé une empreinte culturelle dans notre région Sud. Souvenir auquel se réfère régulièrement notre association Matriochka.

Arrière-petite-fille du Tsar Nicolas 1er, elle était Princesse russe et membre de la Maison Romanov. Elle était, également, la cousine germaine du tsar Nicholas II, du Roi Umberto II d’Italie et du Roi Alexandre de Serbie. Son grand-père maternel était le roi Nicolas l du royaume du Monténégro.

Marina, née le 11 mars 1892 à Nice, dût s’enfuir de la Russie avec toute sa famille, en 1919, à bord d’un navire britannique, pendant la révolution bolchevique. Après un séjour en Italie puis à Nice, elle épousa en février 1927 à Antibes, le prince Alexandre Galitzine, fils du dernier Président du Conseil des ministres de la Russie Impériale. Les époux vinrent s’installer au Brusc à Six Fours et firent construire sur un grand terrain une belle bastide et une chapelle avec des pierres de récupération provenant de la démolition du couvent de la Visitation à la Seyne sur mer.

En exil Marina Pétrovna s’adonna à la peinture, au dessin et à la littérature. Elle publia à Paris en 1926, un ouvrage intitulé ‘Les légendes des tatars en Crimée’ qui eût son succès.

Puis ‘La Sainte nuit, Noëls et légendes en Poèmes’, livre édité en 1951 et illustré de lithographies originales de la Princesse. Femme d’une immense culture et d’une grande curiosité, elle se passionna également pour les icônes et la photographie.

Elle recevait dans sa villa de nombreuses têtes couronnées comme, par exemple, son neveu le dernier roi d’Italie Humberto ll. Et bien des artistes comme les frères Lumière, fervents russophiles.Cette effervescence culturelle ne disparaitra pas avec la Princesse Galitzine.

Du souvenir à la création de notre association culturelle et apolitique Matriochka
La bastide de Marina fut inhabitée pendant une décennie et c’est, presque en ruine, qu’un couple finit par l’acheter. Charlotte Biasetti et son époux n’eurent qu’une idée en tête: redonner à la villa sa splendeur d’antan en organisant, dans leur jardin, des lectures, des conversations italiennes, des conférences, contes et concerts autour d’un petit groupe d’amis. Petit à petit, la demande aidant, notre association développa ses conférences, sorties puis voyages à l’étranger.
En mars 2024, nous comptons une centaine d’adhérents.