Visite du domaine de Méjanes « la bonne étoile de Paul Ricard » avec 1000 ans d’histoire
A ses origines connues, il y a donc plus d’un millier d’années, Méjanes portait le nom de « Maïanas » puis « Medianas », qui signifie “le milieu”, parce que le domaine se trouvait entre deux bras du Rhône, le Saint Ferréol et l’Hulmet, aujourd’hui disparus. Au cœur de la Camargue, au bord de l’étang du Vaccarès, le domaine sait concilier le respect d’un lieu unique, mythique et son ouverture aux visiteurs. Une terre de grands espaces, où vivent chevaux et taureaux en liberté, parmi des milliers d’oiseaux migrateurs ou sédentaires qui trouvent ici, l’un de leurs derniers refuges naturels.
Situé au cœur du Parc Naturel Régional de Camargue, il est un lieu avec une identité forte.
Les gardians perpétuent les traditions camarguaises étroitement liées à l’élevage des taureaux et des chevaux blancs.
Initiée par Paul Ricard lors de la seconde guerre mondiale, la culture du riz camarguais occupe 150 hectares sur les 600 de l’exploitation agricole et un tiers des cultures est en agriculture biologique.
Résolument tourné vers l’accueil, plus ou moins chaleureux, du public depuis les années 50, le Domaine de Méjanes concentre un panel large d’équipements touristiques et d’activités pour une découverte historique, authentique et gourmande de la Camargue.
De 11h à 12h nous visitons le domaine en petit train.
Après le déjeuner composé d’une gardiane et de riz camarguais spécialité du Domaine, nous faisons route à 13h30 pour le parc ornithologique du Pont du Gau.
De 14h à 16h c’est la visite guidée par la jeune et talentueuse Marine, spécialiste des hérons, des flamants roses et des nombreuses espèces d’oiseaux dont nous apprenons les habitudes.
La parade nuptiale des flamands roses savamment orchestrée
Nous assistons avec beaucoup d’intérêt à la parade nuptiale des flamands roses, femelles comme les mâles réunis dans un véritable tintamarre. Cette opération de séduction peut durer de quatre à cinq mois, de fin novembre au début du printemps! C’est une véritable chorégraphie que se livrent devant nous ces oiseaux majestueux en une danse effrénée et synchronisée en mouvements très décomposés qui se répètent indéfiniment. Les couleurs symboles de force et de virilité y jouent une part prédominante. C’est ainsi que mâles comme femelles vont se choisir un partenaire pour la reproduction. Bon danseur aux couleurs vives et lustrées signifie bon reproducteur. A la différence de la plupart des oiseaux, les deux sexes se prêtent au jeu de la séduction.
Une organisation parfaite
Un couple et un poussin par an. Matures à 4 ans, les poussins peuvent vivre 40 ans et former chaque année un couple différent, mais fidèle pendant l’année. En ce moment 1600 flamands roses de la couleur du plancton avalé paradent dans les marais du Parc Ornithologique du Pont du Gau, seule réserve privée de la région. Dans quelques semaines les couples formés couveront leurs petits. jusqu’à l’année suivante pour de nouvelles aventures amoureuses.
Savez vous pourquoi les flamands gardent l’une des pattes dans leurs plumages? Très sensibles au froid ils conservent ainsi leur température du corps, d’autant que l’autre patte peut rester dans l’eau. De plus cette position leurs coûte peu en énergie.
Le mois de mars, période de migration pour de nombreuses espèces
Notre visite au mois de mars est, pour nous visiteurs, très bien choisie car c’est le début de la migration pour certaines espèces parties passer l’hiver en Afrique. Les hivernants sont toujours présents en nombre (canards, avocettes, échasses, petits limicoles). Il y a également de grands échassiers à observer facilement : cigognes, différentes espèces de hérons (dont le héron cendré qui commence à nicher).
Les flamants roses, présents toute l’année, offrent leurs plus belles couleurs. Les derniers célibataires paradent encore tandis que les autres sont en couple.