UNE BELLE AVENTURE A LA BRIGUE POUR VISITER LE MERCANTOUR

NOTRE HOTEL
NOTRE HOTEL A LA BRIGUE

Le 28 août, 25 membres de MATRIOCHKA se sont retrouvés à La Brigue pour visiter le Mercantour pendant trois jours et admirer ses splendides panoramas.

La Brigue est une petite cité avec quatre édifices religieux et un fort en ruine. Cette région est d’origine italienne et tout le montre. Nos hôteliers parlent italien entre eux et français avec nous. La place Saint-Martin est bordée par la Collégiale Saint-Martin, la chapelle de l’Assomption et la chapelle de l’Annonciation et, en haut de la ville, la chapelle Saint-Antoine. De l’autre côté de la ville se trouve les ruines du château Lascanis.

La première excursion est consécré à la merveilleuse chapelle Notre Dame des Fontaines. Le visiteur se sent vraiment en Italie avec cette chapelle aux décorations incroyables sur tous les murs et le plafond. Pas une parcelle de pierre apparente. Tout le monde est ébloui par la splendeur du lieu et la guide explique ce que représente chacun des panneaux peints. En fait, c’est le chemin de croix avec toute l’histoire de la condamnation de Jésus et sa mise en croix. Chapelles explique également l’origine du nom de cette chapelle due à la présence de sept sources qui coulent en permanence dont une passe sous la chapelle et a malheureusement imprégné les murs d’humidité ce qui a endommagé les peintures du chœur.

 

Le lendemain, après le petit déjeuner, des voitures 4×4 nous emmènent les uns vers le village des sorcières et un autre vers le col de Tende. La route est mal pavée et nous sommes secoués dans tous les sens bien que le chauffeur conduise très doucement. Ce ne sont que des chemins de terre mais l’inconfort de la route est largement compensé par la splendeur des panoramas que nous découvrons. En cours de route, deux marmottes viennent nous saluer et nous souhaiter bonne route. Enfin, nous découvrons un premier fort italien en ruine et là, il faut que le chauffeur nous explique la raison de la construction de ces bâtiments. Les Italiens voulaient se protéger des Français et avaient donc construit des forts un peu partout sur la montagne. Là, la guerre ne s’est pas du tout passée comme prévu et les forts n’ont servi à rien d’autant plus qu’en 1947 cette partie italienne a été rattachée à la France ce qu’un référendum local a confirmé. Malgré tout, la région est restée très italianisée et les locaux parlent entre eux en Italien et s’adressent à nous en Français sauf au col de Tende où là, c’est vraiment l’Italie même pour les plats au restaurant. Au sujet du grand fort du col de Tende, le chauffeur nous raconte une anecdote : le fort étant en piteux état, le patron de la société Fiat, monsieur Agnelli, avait proposé de l’acheter pour en faire un lieu de séjour avec hôtel, restaurant et autres installations de villégiature.

 

Malheureusement, la municipalité a refusé pour on ne sait quelle raison et les bâtiments sont tombés en ruine. Le site est merveilleux entouré de sommet avec une vue sur les installations d’une station de ski italienne. Ensuite, c’est le retour par le même chemin car l’autre n’est accessible que toutes les deux heures, étant à sens unique. Nous croisons un grand nombre de cyclistes courageux et même des piétons. Il faut avoir du cran et du courage pour entreprendre un tel périple à pied ou sur un vélo même électrique. Le soir, le lit est bienvenu.

Le lendemain et dernier jour, les visites prévues sont la Musée du Patrimoine Brigasque à La Brigue qui retrace la vie au début du siècle dernier et le Musée des Merveilles à Tende. Hélas, un message de la SNCF nous avertit qu’une grève est déclenchée sans préavis. Il faut donc chercher un moyen pour rallier Toulon et enfin, après de nombreuses palabres et recherches, nous apprenons qu’un bus ira à Menton. Donc, toutes les visites sont annulées et les bagages prêts à embarquer dans le car. Le retour ne sera pas confortable avec la chaleur dans un train non climatisé. Sauf pour deux participants venus en voiture particulière à cause de leurs difficultés de marche. Ils pourront visiter ces deux musées. Ils ont trouvé celui de la BrIgue passionnant. Il retrace la vie au 18ème siècle pratiquement tous les corps de métier artisanaux sont représentés ainsi qu’une salle de classe comme beaucoup d’entre nous l’ont connue dans leur lointaine enfance. Le Musée des Merveilles à Trend est un peu décevant si on le visite seul. Il faudrait un guide pour donner des explications sur les gravures et les conditions de vie à ‘époque de la préhistoire.

Sur le chemin du retour, ils ont suivi la Roya et vu tous les dégâts occasionnés par sa crue. Presque tous les ponts sont reconstruits ou en cours de travaux. Impressionnant ! La route est pittoresque mais c’est une route de montagne avec de nombreux lacets difficiles à négocier. Mais le paysage est souvent grandiose. Malheureusement il n’y a aucune facilité pour arrêter la voiture et prendre des photos de ces inoubliables sites montagneux avec de profondes vallées. Arrivés enfin à Sospel, ils ont pu admirer le Vieux Pont fortifié sur la rivière Bévéra. Le deuxième point à visiter est la « cathédrale » qui ne fut qu’au temps des Papes d’Avignon. Cette église est très belle et vaut la visite. En revanche, il faut se méfier des petites rues de Sospel. Celle en face de l’église est abordable en voiture, limitée à 10 km/h mais au bout d’une centaine de mètres elle se rétrécit et même une petite voiture y laisse de la peinture sinon plus. À éviter !

C’est enfin le retour à Six-Fours avec plein d’images et de souvenirs dans la tête. Quelle belle aventure que beaucoup espère renouveler

Pierre MATHIEU